mardi 6 septembre 2016
samedi 3 septembre 2016
Écrivain ou biographe?
Au
fond de son lit, elle gesticule tous azimuts. Quel est donc ce rêve qui
l’agite ?
Debout
devant cette petite maison, perdue au bout du chemin de nulle part. Sous la neige,
dans le froid, elle est inquiète, soucieuse. Elle a une mission de la plus
haute importance. Elle doit traduire fidèlement, objectivement, soigneusement
l’histoire de monsieur Boxe.
Ce
dernier lui a prêté sa vie avec la responsabilité de la traduire à ses enfants.
Tiraillée
par ses doutes, houspillée par ses peurs, et si elle n’avait pas compris les
attentes de monsieur Boxe ?
D’un
coup, ses mouvements cessent. Un sourire se distingue sur son visage apaisé.
Que se passe-t-il ?
Devant
son vieux bureau en chêne massif, non loin du feu qui crépite dans le silence
de la nuit, entourée de ses livres, sous l’influence des crayons qui dansent,
elle s’assied devant son pupitre.
Tranquillement,
paisiblement, elle s’empare de son plus beau stylo-plume. Son imagination
s’envole dans la fiction. L’histoire prend corps. Elle est heureuse, son visage
s’illumine.
Dring !
Dring ! D’un coup le téléphone Non c’est le réveil. C’est l’heure de se
mettre au travail. Mais lequel ?
Le toi écrivain
Tu
es seule dans cette demeure, seule dans cette maison du Haut-Forez.
Le
silence t’entoure, tes idées se bousculent, s’entremêlent, se percutent.
Tes
mains fébriles, inquiètes deviennent moites.
Au
fond de toi, tu veux écrire. Écrire. Quoi ? Un témoignage ? Une
fiction ?
Écrire.
Pourquoi ? Pour transmettre des valeurs en errance ! Pour dénoncer
des situations indignes !
Écrire,
créer, s’exprimer, dans quel style ? Poétique ? Narratif ?
Biographique ?
Tu
souhaites créer, donner naissance à une œuvre.
Une
œuvre sortie de ton esprit, une œuvre écrite avec tes mots.
Tu
veux décrire un paysage, comme cette campagne paisible !
Tu
souhaites partager cette ambiance qui t’entoure.
Toutes
tes idées, toutes tes intuitions t’envahissent.
Tes
sentiments sont multiples.
Pour
créer, il faut lâcher prise.
Pour
s’exprimer, il faut s’abandonner.
Pour
donner, il faut recevoir.
Recevoir
cette solitude d’écrivain qui t’ouvre ses portes.
Être
écrivain c’est s’exprimer librement, c’est offrir son art.
L’autre
L’autre, elle est monstrueuse. Avec sa moustache qui irrite
la peau du nourrisson, elle pique comme un hérisson.
L’autre, elle incarne la démesure. Avec sa bouche, elle
hait, humilie, détruit son enfant qui ne veut que de l’amour.
L’autre, elle personnifie l’intolérance. Avec ses griffes, elle
blesse, elle tue son fils qui ne rêve que de reconnaissance.
Mais les autres l’entendent, la voient. Les autres la
jugent.
L’autre se trahit, l’autre se détruit, l’autre s’abaisse.
Son enfant, son fils, cette adulte s’il accepte de dépasser
cette peur imposée par l’autre.
Grandira en amour. Deviendra le symbole de la liberté.
S’il accepte d’être vu comme force de la vie, à travers les
yeux des autres, il s’émancipera.
S’il refuse le regard de la pitié, cet homme s’élèvera dans
la dignité !
Cet homme deviendra pour son enfant, pour sa fille, la plus
belle personne du monde.
L’état de crise
J’ai
cru à un sursaut, à une prise de conscience. Rien de cela.
Crise,
il y a eu, crise reviendra.
Comme
si de rien n’était, tout va recommencer, comme avant.
Non
sauf moi !
Moi,
je ne peux plus. Je n’en peux plus.
Soumis,
maltraité, l’humilié. Prêt à sacrifier sa propre famille. La sienne qui n’est
pas celle de l’autre. Mais peut-être que si ? Sa famille, c’est principalement
celle de l’autre !
Un
jour, il y aura à une nouvelle crise. Pas avec l’autre.
Une
crise qui va déchirer des cœurs. Une crise qui va briser des vies.
Non !
Cette
crise apportera du nouveau. Des difficultés, certes. Mais naitront de nouvelles
perspectives dans le respect, la tolérance, l’amour.
Le
VRAI amour, avec son grand A, celui de la tendresse, de la bienveillance, de
l‘amour sincère.
Rêve d’enfant
Je
suis là, debout, devant Dominique. Deux semaines à tourner cette envie dans
tous les sens. Deux semaines, à me questionner.
J’hésite…
à deux doigts de réaliser mon rêve d’enfant.
Ce
soir, je laisse mon cœur parler, je me lance. Ma devise, « tout faire pour ne
jamais avoir de regret ». Je dois rester fidèle à moi-même.
Maintenant,
j’ai pris ma décision. Une envie de pleurer. Devant moi cette création que je
souhaite réaliser.
Une larme,
immobilisée dans le vide, accrochée dans ce ciel bleu illuminé par un soleil
chaud et perçant. Au centre de cette larme, un sourire, un sourire de joie, de
satisfaction personnelle.
Aujourd’hui,
je m’autorise ce rêve, « créer ».
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