samedi 3 septembre 2016

Écrivain ou biographe?

Au fond de son lit, elle gesticule tous azimuts. Quel est donc ce rêve qui l’agite ?
Debout devant cette petite maison, perdue au bout du chemin de nulle part. Sous la neige, dans le froid, elle est inquiète, soucieuse. Elle a une mission de la plus haute importance. Elle doit traduire fidèlement, objectivement, soigneusement l’histoire de monsieur Boxe.
Ce dernier lui a prêté sa vie avec la responsabilité de la traduire à ses enfants.
Tiraillée par ses doutes, houspillée par ses peurs, et si elle n’avait pas compris les attentes de monsieur Boxe ?
D’un coup, ses mouvements cessent. Un sourire se distingue sur son visage apaisé. Que se passe-t-il ?
Devant son vieux bureau en chêne massif, non loin du feu qui crépite dans le silence de la nuit, entourée de ses livres, sous l’influence des crayons qui dansent, elle s’assied devant son pupitre.
Tranquillement, paisiblement, elle s’empare de son plus beau stylo-plume. Son imagination s’envole dans la fiction. L’histoire prend corps. Elle est heureuse, son visage s’illumine.
Dring ! Dring ! D’un coup le téléphone Non c’est le réveil. C’est l’heure de se mettre au travail. Mais lequel ?


Le toi écrivain

Tu es seule dans cette demeure, seule dans cette maison du Haut-Forez.
Le silence t’entoure, tes idées se bousculent, s’entremêlent, se percutent.
Tes mains fébriles, inquiètes deviennent moites.
Au fond de toi, tu veux écrire. Écrire. Quoi ? Un témoignage ? Une fiction ?
Écrire. Pourquoi ? Pour transmettre des valeurs en errance ! Pour dénoncer des situations indignes !
Écrire, créer, s’exprimer, dans quel style ? Poétique ? Narratif ? Biographique ?

Tu souhaites créer, donner naissance à une œuvre.
Une œuvre sortie de ton esprit, une œuvre écrite avec tes mots.
Tu veux décrire un paysage, comme cette campagne paisible !
Tu souhaites partager cette ambiance qui t’entoure.
Toutes tes idées, toutes tes intuitions t’envahissent.
Tes sentiments sont multiples.

Pour créer, il faut lâcher prise.
Pour s’exprimer, il faut s’abandonner.
Pour donner, il faut recevoir.
Recevoir cette solitude d’écrivain qui t’ouvre ses portes.

Être écrivain c’est s’exprimer librement, c’est offrir son art.

L’autre

L’autre, elle est monstrueuse. Avec sa moustache qui irrite la peau du nourrisson, elle pique comme un hérisson.
L’autre, elle incarne la démesure. Avec sa bouche, elle hait, humilie, détruit son enfant qui ne veut que de l’amour.
L’autre, elle personnifie l’intolérance. Avec ses griffes, elle blesse, elle tue son fils qui ne rêve que de reconnaissance.
Mais les autres l’entendent, la voient. Les autres la jugent.
L’autre se trahit, l’autre se détruit, l’autre s’abaisse.
Son enfant, son fils, cette adulte s’il accepte de dépasser cette peur imposée par l’autre.
Grandira en amour. Deviendra le symbole de la liberté.
S’il accepte d’être vu comme force de la vie, à travers les yeux des autres, il s’émancipera.
S’il refuse le regard de la pitié, cet homme s’élèvera dans la dignité !

Cet homme deviendra pour son enfant, pour sa fille, la plus belle personne du monde.

L’état de crise

J’ai cru à un sursaut, à une prise de conscience. Rien de cela.
Crise, il y a eu, crise reviendra.
Comme si de rien n’était, tout va recommencer, comme avant.
Non sauf moi !
Moi, je ne peux plus. Je n’en peux plus.
Soumis, maltraité, l’humilié. Prêt à sacrifier sa propre famille. La sienne qui n’est pas celle de l’autre. Mais peut-être que si ? Sa famille, c’est principalement celle de l’autre !
Un jour, il y aura à une nouvelle crise. Pas avec l’autre.
Une crise qui va déchirer des cœurs. Une crise qui va briser des vies.
Non !
Cette crise apportera du nouveau. Des difficultés, certes. Mais naitront de nouvelles perspectives dans le respect, la tolérance, l’amour.

Le VRAI amour, avec son grand A, celui de la tendresse, de la bienveillance, de l‘amour sincère.

Rêve d’enfant

Je suis là, debout, devant Dominique. Deux semaines à tourner cette envie dans tous les sens. Deux semaines, à me questionner.
J’hésite… à deux doigts de réaliser mon rêve d’enfant.
Ce soir, je laisse mon cœur parler, je me lance. Ma devise, « tout faire pour ne jamais avoir de regret ». Je dois rester fidèle à moi-même.
Maintenant, j’ai pris ma décision. Une envie de pleurer. Devant moi cette création que je souhaite réaliser.
Une larme, immobilisée dans le vide, accrochée dans ce ciel bleu illuminé par un soleil chaud et perçant. Au centre de cette larme, un sourire, un sourire de joie, de satisfaction personnelle.

Aujourd’hui, je m’autorise ce rêve, « créer ».